Penya Barcelonista de Lisboa

dimarts, de juny 07, 2011

«La science exacte catalane»





«La science exacte catalane»


Manchester a encore craqué alors qu'il était prévenu, Messi a déroulé, Berbatov a été écarté, le miracle Abidal... Notre envoyé spécial à Wembley revient sur les clés du match.


Comment se fait-il que, comme en 2009, Manchester n'a pas été capable de neutraliser le Barça ?
Manchester United était pourtant prévenu. Alex Ferguson, qui avait mis longtemps à digérer la finale perdue de 2009 à Rome (0-2), se devait de mettre au point un plan machiavélique pour stopper ce Barça aussi rapide qu'une comète et aussi dévastateur qu'un cyclone. Tactiquement, Ferguson n'a toutefois pas choisi un système révolutionnaire puisqu'il a reconduit son 4-4-1-1 avec Rooney en soutien de Chicharito. Deux joueurs (Giggs et Carrick) ont évolué à la récupération alors qu'un supplémentaire - Anderson par exemple - aurait pu être très utile. Valencia et Park ont joué bas sur les côtés mais cela n'a pas suffi. C'est dans l'axe que tout s'est joué, qu'était le nerf de la guerre. La bataille du milieu était la clé du match, et une fois encore le milieu à trois (Xavi-Busquets-Iniesta) du Barça a été souverain. Cette équipe catalane est hors du commun.

«Le positionnement judicieux de Messi»
Pourquoi Messi s'est-il autant baladé ?



Après la bataille du milieu, l'autre clé du match était d'empêcher de jouer Lionel Messi. Avec Ferdinand et surtout Vidic, collé à lui, on pouvait penser que l'Argentin vivrait pour une fois un enfer, à Wembley. Il n'en fut rien. Et si Messi s'en est aussi bien sorti, c'est évidemment grâce à ses qualités presque inhumaines, mais aussi en raison de son positionnement très judicieux. Attaquant axial sur le papier, il n'a cessé comme bien souvent de dézoner et d'aller chercher des ballons très bas. Vidic n'a pas suivi le phénomène, qui s'est donc baladé. Son but, le deuxième pour le Barça, a été symbolique de la science exacte catalane. Récupération à 25 mètres et frappe à l'entrée de la surface. Champion d'Espagne et champion d'Europe, Messi a déjà gagné le prochain FIFA Ballon d'Or. Il l'a déjà mérité.

Ferguson s'est privé de Dimitar Berbatov. Pourquoi ?


On se doutait qu'il ne serait pas titulaire. Car l'extraordinaire fin de saison de Javier Hernandez et le besoin de Ferguson de s'appuyer sur une pointe très rapide ne jouaient pas en sa faveur. Mais que la surprise fut grande quand la composition du onze de départ est tombée une heure avant le coup d'envoi. Le Bulgare, meilleur buteur de Premier League (!), n'était même pas sur la feuille de match. Berbatov a vu la partie des tribunes. Dur à encaisser... Après le match, Ferguson s'en est expliqué. Il n'avait besoin que d'un seul attaquant en réserve et a misé sur le joker Owen pour la capacité de l'ancien de Liverpool à faire la différence en fin de match, juste sur un ballon.

«Puyol, c'était trois matches entiers en six mois»
Pourquoi Guardiola a préféré Abidal à son capitaine Puyol ?


Eric Abidal a été préféré à Carles Puyol, car l'habituel capitaine ne venait de jouer que trois matches entiers en six mois. Comme il était loin d'être à 100%, Guardiola n'a pas voulu prendre le moindre risque. Le défenseur catalan sera opéré du genou le 2 juin et manquera les matches avec sa sélection. Abidal, c'est au final une très belle histoire. Extraordinaire depuis le début de la saison, il a été opéré d'une tumeur au foie début mars. Sa carrière n'a alors tenu qu'à un fil. L'opération s'est bien passée et quand il est sorti de l'hôpital, Josep Guardiola lui a prédit qu'il ferait partie du groupe pour la finale de Ligue des champions. « Pep » avait vu juste. Non seulement le Français a été rétabli à temps mais il a été titulaire. Et bon, comme tous ses camarades, qui lui ont offert le privilège de soulever la Coupe en premier.

David MICHEL, à Wembley (Londres)