Penya Barcelonista de Lisboa

dimecres, de maig 27, 2009

Ligue des Champions - Messi-Ronaldo, l'autre match


Ligue des Champions - Messi-Ronaldo, l'autre match

La finale de la Ligue des Champions entre
Barcelone et Manchester United, ce soir à Rome, offre un duel de rêve entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Présentés comme les deux meilleurs joueurs du monde, ils ont une belle occasion de se départager. Et si le Ballon d'Or était au bout ?

LEUR SAISON

La saison dernière, Cristiano Ronaldo était une autre planète, inscrivant la bagatelle de 42 buts toutes compétitions confondues. Cette année, une opération à la cheville et un transfert raté au
Real Madrid plus tard, il a débuté doucement. Mais son bilan reste plus qu'honorable avec 18 buts marqués en Premier League et 4 en Ligue des Champions. En tout cas, il n'a en rien altéré la confiance du Ballon d'Or. "J'étais fier d'être reconnu comme le meilleur. J'ai toujours cru que je l'étais mais c'était un honneur de devenir officiellement le numéro 1. Et je crois que je suis toujours au top" , vient d'ailleurs d'assurer le Portugais dans le Sunday Mirror. A contrario, Lionel Messi a franchi un cap cette année avec Barcelone. Avec 23 réalisations en Liga, soit seulement 6 de moins que Samuel Eto'o, il s'est mué en véritable buteur. Une tendance qu'il a également confirmé en Ligue des Champions puisqu'il est le meilleur buteur de la compétition (8). Reste un détail à régler : l'Argentin n'a jamais marqué face à un club anglais. "Quand j'entends ça, ça me fait rire", rétorque Iniesta. Et si la première était pour mercredi soir face à Manchester United ?

LEUR STYLE

"Lui et moi sommes des joueurs très différents mais il est incroyable, très spécial, ce ne sera pas facile de l'arrêter". Messi le reconnaît lui-même. Aussi exceptionnels soit-ils, les deux hommes ont des profils bien distincts. L'Argentin est avant tout un formidable soliste qui aime dribbler et partir seul au but. Une caractéristique qui n'a pas manqué d'alimenter les comparaisons incessantes avec
Diego Maradona. D'un naturel humble et effacé, le lutin argentin (1,69 m) tranche avec le show permanent de Cristiano Ronaldo. Sur le terrain, où ses passements de jambes ou son côté truqueur peuvent énerver, comme en dehors, où il fait les choux gras des magazines people pour ses conquêtes féminines et ses frasques automobiles, CR7 ne laisse pas indifférent. Mais, pour son coéquipier Patrice Evra, le Red Devil est aussi "plus décisif, plus constant, plus mature". Capable de marquer des deux pieds, de la tête ou sur coup-franc, Ronaldo est sans doute plus complet.

LEUR INFLUENCE

Le poids de Cristiano Ronaldo à Manchester United est sans doute supérieur à celui de Lionel Messi à Barcelone. D'abord parce que Messi existe avant tout par le jeu de passes du Barça. Lorsque celui-ci se dérègle, comme a parfaitement su le faire
Chelsea en demi-finale, l'Argentin a tendance à disparaître. Mais Evra, qui devra se charger de son marquage à Rome, s'attend néanmoins à souffrir. "Les gens parlent des deux matches de la saison passée en C1 quand j'avais gagné mon duel avec lui. Mais Messi n'est plus le même joueur, il aura faim, ce sera une soirée compliquée pour moi. Je le sais", prévient-il. En revanche, Ronaldo reste LA star de Manchester. S'il a su se fondre dans le collectif et se ranger derrière les anciens tels que Giggs, Neville ou Ferdinand, il conserve un poids considérable. Le fait qu'Alex Ferguson lui laisse tirer les coups-francs en dit long sur la confiance qu'il lui accorde. Le Portugais, s'il a moins marqué cette saison, a également pris la bonne habitude de le faire aux bons moments. Face à l'Inter en 8e de finale, le FC Porto en quarts ou Arsenal en demie (où il a inscrit un doublé), il s'est souvent montré décisif dans le parcours des Mancuniens.

L'ENJEU

Le Portugais, Ballon d'Or 2008, défie l'Argentin, son dauphin. L'enjeu de cette finale prend encore une autre dimension pour Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Cette rencontre aura sûrement un poids particulier dans l'élection du Ballon d'Or 2009. Les deux étoiles ont en effet survolé la saison 2008-2009. Tout plaide pour eux : ils ont pris une place majeure dans le sacre de leur formation au plan national, dans la conquête de leur titre en Coupe (League Cup, Coupe du Roi) mais aussi en C1. Idéal dans une année impaire sans compétitions internationales majeures. Mais cette finale sera aussi l'occasion de jauger les deux stars du ballon rond dans les moments chauds. Et surtout Messi. On le sait : Ronaldo connait la pression des grands rendez-vous. Malgré ses 24 ans, il a déjà disputé la finale de l'Euro 2004, une demi-finale du Mondial 2006. Mercredi, il jouera sa deuxième finale de C1 après celle de la saison passée où il avait trouvé le chemin des filets. Messi va lui découvrir l'odeur de ces moments rares. Blessé lors de la finale 2006 de la C1 face à Arsenal, remplaçant lors du Mondial 2006, le prodige argentin n'a pas une grande expérience des finales continentales et doit encore rattraper Ronaldo dans ce domaine. Et tout laisse penser qu'une prestation de grande classe à Rome lui permettrait de renverser Ronaldo de son trône...

LEUR AVENIR

Pour Messi, tout est clair. Formé à la Masia, le centre de formation catalan, qui a pris en charge son traitement hormonal, la "puce" argentine n'est pas prête de partir du Barça où il est chez lui. "J'ai dit tant de fois que je suis si heureux à Barcelone que je n'ai pas envie de partir", a-t-il annoncé. "Je leur dois tant. Je veux les payer de retour pour ma carrière. Je suis loyal envers Barcelone". La donne est bien différente pour Cristiano Ronaldo. Désireux de rejoindre le Real Madrid la saison passée, le Ballon d'Or 2008 est finalement resté à United. Et il a encore signé une belle saison. Mais depuis quelques mois, les rumeurs vont u bon train quant à l'arrivée du Portugais chez les Merengue. Aux dernières nouvelles,
Franck Ribéry aurait toutefois les faveurs des Madrilènes. Une situation qui agacerait Ronaldo selon des quotidiens sportifs espagnols de la semaine passée. De quoi perturber le numéro 7 des Red Devils ? Rien de moins sûr.