Penya Barcelonista de Lisboa

dimecres, de maig 27, 2009

Barcelone-Manchester, l'apothéose romaine


Barcelone-Manchester, l'apothéose romaine

Une affiche de rêve. Colisée des temps modernes pour une nuit d'embrasement, le stade Olimpico de Rome abritera, ce soir, un combat titanesque entre les deux clubs européens les plus admirés pour leur philosophie de jeu. Entre maîtrise technique, redoublements de passes et exploits individuels.

Un grand spectacle porté par le talent époustouflant d'une pléiade de vedettes. Rooney, Giggs, Tevez du côté de Manchester United, et Eto'o, Henry (de retour après sa blessure au genou droit contre le Real Madrid le 2 mai), Iniesta (lire ci-dessous) et Xavi pour Barcelone. Avec, clou de la représentation, l'opposition cosmique entre Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, meilleur buteur de la C1 avec 8 buts. Dans l'ordre, les deux premiers au dernier ballon d'or. Diplomate, le petit Argentin (1,69 m) loue les qualités du Portugais : «C'est le joueur que je paierais pour voir jouer. Il est incroyable, ce ne sera pas facile de l'arrêter. Mais nous ne devons pas concentrer toute notre attention sur lui. Manchester dispose sur tout le terrain de joueurs qui peuvent nous punir.»

Les Catalans décimés derrière

Comme l'inusable Paul Scholes, auteur du but décisif éliminant, la saison passée à Old Trafford, Barcelone en demi-finale retour de cette même compétition. L'avant-dernière marche menant au sacre européen devant Chelsea, à Moscou. Pour devenir la première formation à conserver son titre depuis le Milan AC il y a 19 ans, Manchester devra éteindre le brasier allumé par le Barça de Josep Guardiola (30 buts en 12 matchs de Ligue des champions, 104 en 37 rencontres de Liga) à coups de nitroglycérine. Avec un avantage stratégique derrière. Alors que Barcelone est décimé dans ce secteur - blessure de Marquez, suspensions d'Alves et Abidal -, Manchester pourra s'appuyer sur sa défense de fer où O'Shea, Ferdinand, Vidic et Evra font office d'épouvantails (seulement 6 buts encaissés en Ligue des champions et 24 en Premier League). De quoi préserver inviolée la cage de Van der Sar pendant 1 311 minutes consécutives. Statistique impressionnante.
Et Sir Alex Ferguson se veut confiant avant d'affronter ce diable de Lionel Messi : « On dispose des joueurs qui peuvent le contenir. Quand mes défenseurs sont au meilleur de leur forme, personne ne peut les passer.»

Mais l'esprit de conquête des deux formations laisse augurer d'un scénario riche en rebondissements et en gestes d'exception. Une ode au football d'attaque qui chanterait soit le quatrième triomphe continental de Manchester après ceux de 1968, 1999 et 2008, le troisième personnel pour son entraîneur Alex Ferguson, soit le troisième du Barça après ceux de 1992 et 2006, ce qui permettrait à Guardiola d'être le sixième technicien couronné à la fois comme joueur et entraîneur.

L'UEFA ne pouvait pas espérer meilleur argument pour vendre sa lucrative Ligue des champions qu'une finale entre Manchester et Barcelone. Chelsea, éliminé en demi-finale par les Catalans sur un but dans les arrêts de jeu d'Iniesta, n'a toujours pas digéré ce prisme faisant la part belle à la prise de risques offensifs. Personne d'autre ne s'en plaindra tant la bataille impériale entre les Red Devils de Manchester et les pyromanes du Barça promet d'enflammer Rome. Néron est annoncé à son balcon.