Penya Barcelonista de Lisboa

dimecres, de maig 27, 2009

Lionel Messi, 1,69 mètre de talent


Lionel Messi, 1,69 mètre de talent

La puce devenue géant. Tel pourrait être le titre, version fable de La Fontaine, de l'authentique histoire de
Lionel Andres Messi, l'attaquant vedette du FC Barcelone, qui défiera mercredi 27 mai, en finale de la Ligue des champions, le tenant du titre Manchester United.

Affublé vers l'âge de 10 ans du sobriquet peu aimable de "pulga", "puce" en espagnol, en raison de sa petite taille due à un déficit d'hormone de croissance, on pensait le talentueux gamin de Rosario, une ville de la province de Santa Fe (nord-est de l'Argentine), perdu pour le football. C'était compter sans quelques bonnes fées du ballon rond qui ont décidé de prendre en main la carrière du jeune prodige, jusqu'à faire de lui le footballeur le plus prometteur de sa génération.

Aujourd'hui, à 21 ans et 1,69 m,
Leo Messi est le buteur le plus prolifique du Barça (37 réalisations toutes compétitions confondues), devant, excusez du peu, le Camerounais Samuel Eto'o et le Français Thierry Henry. Il est le joueur le mieux payé du club catalan (environ 8,5 millions d'euros de salaire annuel). Il est aussi la pièce maîtresse de la sélection argentine coachée depuis novembre 2008 par Diego Maradona.

Selon le magazine
France Football, qui décerne, chaque année, un Ballon d'or au meilleur footballeur de la planète, l'Argentin surclasse actuellement les autres prétendants au trophée 2009, y compris le dernier lauréat distingué, le Portugais Cristiano Ronaldo, que le Blaugrana retrouvera au stade de Rome lors de la finale du 27 mai.

La comparaison entre
Lionel Messi et Diego Maradona, le célébrissime numéro 10 argentin, ne scandalise plus personne. Même gabarit, même toucher de balle, même explosivité, et un petit avantage au Barcelonais en termes de tableau de marche : à 21 ans, Maradona n'avait que deux titres à son palmarès, alors que Messi en compte déjà six.

"Ce qui le rapproche de Diego Maradona, ce sont les actions spectaculaires dont il est capable. Il peut dribbler six ou sept joueurs, et aller marquer", explique l'ex-entraîneur du FC Nantes et de
Real Sociedad Raynald Denoueix, consultant sur Canal+. "Comme Maradona, il joue court et se révèle plus un excellent finisseur qu'un véritable meneur de jeu", complète Alain Giresse, actuel sélectionneur du Gabon, qui fut lui aussi un joueur de petit gabarit (1, 63 m).

"J'ai joué une fois contre Maradona, lorsqu'il portait les couleurs du Barça, poursuit l'ancien international. Quand il enclenchait ses prises de balle, ses changements de rythme, ses dribbles, on ne pouvait plus l'arrêter, sauf à faire faute. Messi donne cette même impression. Lorsque vous le voyez évoluer avec Henry et Eto'o devant lui, Iniesta et
Yaya Touré derrière, vous vous apercevez que le ballon ne s'arrête jamais. Tous ces joueurs sont dans la même pensée footballistique", analyse Alain Giresse.

Dans les bons jours (les mauvais jours sont moins nombreux), Lionel Messi offre l'illustration la plus aboutie de ce jeu en mouvement si caractéristique des Blaugranas. Rien d'étonnant à cela. Le surdoué de Rosario est un pur produit de la Masia, le centre de formation du Barça, qu'il a rejoint à 13 ans.

Comment le dernier-né d'une famille modeste argentine se retrouve-t-il à fouler les terrains d'entraînement du prestigieux club catalan ? La bonne fée de Messi n'est autre que son père Jorge, ancien métallurgiste reconverti dans la gestion de la carrière de son rejeton. Le traitement hormonal dont la puce a besoin coûte cher, et la crise économique qui s'abat sur le pays à la fin des années 1990 ferme encore un peu plus la porte des grands clubs argentins. Jorge Messi et son fils s'envolent pour Barcelone. Ils y rencontrent
Carlos Rexach, alors directeur sportif du Barça, qui repère très vite les potentialités de l'adolescent.

Le premier "contrat" est signé sur un coin de table, ou plus précisément sur une serviette en papier : le club formera la future star et prendra en charge son traitement médical. L'anecdote révèle, selon Alain Giresse, "toute l'intelligence des recruteurs du Barça. Je ne suis pas sûr qu'un profil comme le sien aurait intéressé un club français. Il aurait été jugé trop petit, trop malingre !"

Il n'est pas non plus besoin d'avoir un physique de déménageur ou une gueule d'ange pour faire fructifier son image. "Il crève l'écran, et son histoire personnelle illustre à merveille le slogan d'Adidas, "impossible n'est rien"", argumente
Emmanuelle Gaye, porte-parole de l'équipementier.

Dans le nouveau spot publicitaire d'Adidas, dévoilé lundi 25 mai,
Zinedine Zidane, ambassadeur de la marque allemande depuis 1996, part à la recherche de onze footballeurs pour former une équipe de rêve. Le premier joueur qu'il choisit provoque des étincelles lorsqu'il démarre ses dribbles. Un lutin doué et malicieux qui joue à Barcelone. Un certain Lionel Messi.