Barcelone sans tumulte
Barcelone sans tumulte
Moins tendue qu'à l'aller, la demi-finale retour entre Barcelone et le Real Madrid n'a pas permis aux Merengue de refaire leur retard (0-2, 1-1).
Moins tendue qu'à l'aller, la demi-finale retour entre Barcelone et le Real Madrid n'a pas permis aux Merengue de refaire leur retard (0-2, 1-1).
Et enfin, l'accalmie. Comme un symbole, l'orage sur Barcelone s'est arrêté net avant le coup d'envoi du Clasico, mercredi soir. Après avoir vécu deux semaines ombrageuses, rythmées de coups de tonnerre sur les terrains et dans les pages des quotidiens, le football espagnol a retrouvé un peu de paix au Camp Nou. La paix des braves, et les braves, ce soir, furent encore Catalans. Maîtres de leur cathédrale, inviolée depuis un certain 11 septembre 2010, les hommes de Pep Guardiola se sont qualifiés pour la 7e finale de C1 de leur histoire aux dépens d'un Real Madrid plus audacieux mais incapable de bousculer l'ordre établi (1-1, 2-0 à la session aller). Cette saison, ils en ont eu la preuve par quatre, les Grands d'Espagne portaient bien la tunique bleu et rouge.
Il n'est guère agréable de savoir qu'on est potentiellement éliminé au coup d'envoi d'un match. Alors, longtemps, les Madrilènes l'ont tout bonnement oublié. Et n'ont, par ricochet, pas proposé grand-chose pour changer cet état de fait. José Mourinho, tout exilé du terrain qu'il était, ne dira pas autre chose. Malgré une configuration bien offensive, ce 4-2-3-1 avec Kakà en distributeur et Higuain en finisseur, le bilan madrilène en première période s'avérait sans appel : zéro tir, 25% de possession de balle, bref, des jambes au ralenti et des yeux pour pleurer devant la domination adverse, étouffante durant le dernier quart d'heure. Ou pour admirer, c'est selon, les magnifiques parades proposées par Iker Casillas face à Leo Messi (32e, frappe enroulée du gauche ; 38e, à ras de terre) ou David Villa (35e, frappe enroulée du droit). Comme pour effacer, d'un revers de son gant, sa bourde remarquée le week-end dernier contre Saragosse (2-3).
Coupables d'avoir pris trop tard leur destin en mains, les Merengue, plus percutants d'entrée de seconde période, ont pourtant réussi ce qu'ils n'avaient plus su réaliser depuis leurs trois derniers matches au Camp Nou : marquer un but. L'oeuvre de Marcelo (64e), prenant parfaitement Valdés à contrepied. Un peu plus tôt, Higuain croyait avoir ouvert le score (47e) mais l'arbitre invalidait l'action pour une faute inexistante de Cristiano Ronaldo sur Mascherano. Voilà qui vaudra sans doute une petite « Mourinade » d'après-match à M. de Bleeckere, pour le reste impeccable. Mais il était déjà presque trop tard pour l'espoir. Pedro, idéalement servi par Iniesta (54e), avait déjà fait se lever le stade dix minutes plus tôt. Au final, un score de parité, donc, pour boucler la boucle en toute neutralité. La sérénité d'Eric Abidal, entré en jeu à la 90e+1 minute, pour clore cette quinzaine sur une image positive. Pas de bagarre, pas de cheville foulée, pas d'expulsion. Juste des regrets, très vifs, dans le camp madrilène, qui n'a pas réitéré l'exploit de 2002. Juste des sourires, très grands, dans le camp barcelonais, qui se rendra à Wembley le 28 mai prochain. Et peu importe, alors, si l'orage anglais se met à gronder. A.-S. BOURDET
Il n'est guère agréable de savoir qu'on est potentiellement éliminé au coup d'envoi d'un match. Alors, longtemps, les Madrilènes l'ont tout bonnement oublié. Et n'ont, par ricochet, pas proposé grand-chose pour changer cet état de fait. José Mourinho, tout exilé du terrain qu'il était, ne dira pas autre chose. Malgré une configuration bien offensive, ce 4-2-3-1 avec Kakà en distributeur et Higuain en finisseur, le bilan madrilène en première période s'avérait sans appel : zéro tir, 25% de possession de balle, bref, des jambes au ralenti et des yeux pour pleurer devant la domination adverse, étouffante durant le dernier quart d'heure. Ou pour admirer, c'est selon, les magnifiques parades proposées par Iker Casillas face à Leo Messi (32e, frappe enroulée du gauche ; 38e, à ras de terre) ou David Villa (35e, frappe enroulée du droit). Comme pour effacer, d'un revers de son gant, sa bourde remarquée le week-end dernier contre Saragosse (2-3).
Coupables d'avoir pris trop tard leur destin en mains, les Merengue, plus percutants d'entrée de seconde période, ont pourtant réussi ce qu'ils n'avaient plus su réaliser depuis leurs trois derniers matches au Camp Nou : marquer un but. L'oeuvre de Marcelo (64e), prenant parfaitement Valdés à contrepied. Un peu plus tôt, Higuain croyait avoir ouvert le score (47e) mais l'arbitre invalidait l'action pour une faute inexistante de Cristiano Ronaldo sur Mascherano. Voilà qui vaudra sans doute une petite « Mourinade » d'après-match à M. de Bleeckere, pour le reste impeccable. Mais il était déjà presque trop tard pour l'espoir. Pedro, idéalement servi par Iniesta (54e), avait déjà fait se lever le stade dix minutes plus tôt. Au final, un score de parité, donc, pour boucler la boucle en toute neutralité. La sérénité d'Eric Abidal, entré en jeu à la 90e+1 minute, pour clore cette quinzaine sur une image positive. Pas de bagarre, pas de cheville foulée, pas d'expulsion. Juste des regrets, très vifs, dans le camp madrilène, qui n'a pas réitéré l'exploit de 2002. Juste des sourires, très grands, dans le camp barcelonais, qui se rendra à Wembley le 28 mai prochain. Et peu importe, alors, si l'orage anglais se met à gronder. A.-S. BOURDET
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