COMME UNE RELÉGATION
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Par Cédric Rouquette. L'Equipe
Par Cédric Rouquette. L'Equipe
Le FC Barcelone a largement pris le dessus sur Lyon dans le choc des favoris du groupe E (3-0, buts de Clerc c.s.c., Messi et Henry). C'est la plus large défaite de l'OL en Ligue des champions, sa première en poule depuis 2004.
Messi et Giovani, potentiel ''Fantastique''
Lyon a perdu un match de poule de Ligue des champions pour la première fois depuis l'automne 2004. Sur le papier, ce n'est pas plus infamant qu'il y a trois ans. Entre Manchester United (1-2) et Barcelone (0-3), le prestige du vainqueur est semblable. Seule l'amplitude du score a varié, mais ce n'est pas rien. Elle confirme toutes les projections de ces dernières semaines sur un OL plus ordinaire. C'est la plus large défaite de son histoire en Ligue des champions. Il n'y a rien à redire sur cet écart, qui reflète l'étendue de la domination catalane. Elle mesure aussi l'écart qui sépare le Lyon d'avant, celui qui étouffait le Real Madrid chez lui comme à Bernabeu (8 points sur 12 possibles, aucune défaite), il y a encore dix mois, et le Lyon d'aujourd'hui, qui n'a jamais eu le loisir de se projeter chez son prestigieux adversaire. Il est difficile de prétendre que le FC Barcelone a imité ce qu'il était en 2006 pour infliger à l'OL sa défaite la plus large depuis six ans en Coupe d'Europe (1-4 à Liberec, en 8e de finale de la Coupe de l'UEFA 2001-2002). Ronaldinho (sorti à la 65e) et Henry, notamment, n'ont pas encore le niveau qui pourra faire de leur équipe un collectif unique, même si les buts récompensent d'authentiques actions d'éclat. Les résumés donneront une impression déformante du niveau de jeu moyen du Barça, dont la marge de progression est aussi considérable que le volume de jeu de ses joueurs.
Lyon a perdu un match de poule de Ligue des champions pour la première fois depuis l'automne 2004. Sur le papier, ce n'est pas plus infamant qu'il y a trois ans. Entre Manchester United (1-2) et Barcelone (0-3), le prestige du vainqueur est semblable. Seule l'amplitude du score a varié, mais ce n'est pas rien. Elle confirme toutes les projections de ces dernières semaines sur un OL plus ordinaire. C'est la plus large défaite de son histoire en Ligue des champions. Il n'y a rien à redire sur cet écart, qui reflète l'étendue de la domination catalane. Elle mesure aussi l'écart qui sépare le Lyon d'avant, celui qui étouffait le Real Madrid chez lui comme à Bernabeu (8 points sur 12 possibles, aucune défaite), il y a encore dix mois, et le Lyon d'aujourd'hui, qui n'a jamais eu le loisir de se projeter chez son prestigieux adversaire. Il est difficile de prétendre que le FC Barcelone a imité ce qu'il était en 2006 pour infliger à l'OL sa défaite la plus large depuis six ans en Coupe d'Europe (1-4 à Liberec, en 8e de finale de la Coupe de l'UEFA 2001-2002). Ronaldinho (sorti à la 65e) et Henry, notamment, n'ont pas encore le niveau qui pourra faire de leur équipe un collectif unique, même si les buts récompensent d'authentiques actions d'éclat. Les résumés donneront une impression déformante du niveau de jeu moyen du Barça, dont la marge de progression est aussi considérable que le volume de jeu de ses joueurs.
Les buts ? Messi, le seul vrai Fantastique du moment, avait éliminé trois Lyonnais au moment de décocher une frappe déviée dans son propre but par Clerc (1-0, 21e). L'Argentin fut ensuite à la conclusion d'une action où le ballon avait circulé avec grâce dans les quarante derniers mètres (82e, 2-0). Et Henry, pour son premier but officiel avec Barcelone, n'eut qu'à cueillir les fruits du travail du jeune prodige Giovani, 18 ans, et un avenir à donner le vertige. Le pire, c'est que Rémy Vercoutre a réalisé un match duquel il pourra tirer une légitime dose de confiance, lorsqu'il retarda brillamment l'échéance devant Henry (69e), Deco (73e) ou Giovani (81e). Il y eut d'autres occasions franches, que le Barça manqua par sa propre maladresse. Lyon, dominé sans être asphyxié, ne put rien enchaîner de bien convaincant ni de bien dangereux, la faute à un pressing complètement bloqué, sans rapport avec ce qu'il était capable d'infliger à l'Europe entière il y a dix mois. Alain Perrin avait multiplié des choix ciblés pour contrer Barcelone sur ses points : Belhadj titulaire à gauche du 4-3-3, pour la première fois de la saison ; Juninho en position axiale et Toulalan à droite, contrairement à d'habitude ; Réveillère à gauche plutôt que Grosso. En pure perte malgré quelques séquences de Benzema. Il fallut se contenter de proto-occasions.
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