Liga – La loi du plus fort
Maxime DUPUIS / Eurosport
Le FC Barcelone a toujours la mainmise sur le Clasico. Les Catalans se sont imposés à Santiago Bernabeu (1-3) samedi soir. Le Real avait ouvert la marque dès la première minute par Benzema, mais il n’a pas tenu. Le Barça, désormais leader de la Liga, a fini par imposer son jeu, son talent et sa loi.
Le Real Madrid a peut-être progressé par rapport à la saison passée. Mais le FC Barcelone n’a pas autant régressé que certains l’imaginaient. Et que Madrid l’espérait. Samedi soir, les hommes de Pep Guardiola ont une nouvelle fois mis José Mourinho et ses gars au supplice en s’imposant à Santiago-Bernabeu (1-3) au terme d’un Clasico qui semblait taillé pour les Merengue. Partis à cent à l’heure, les Madrilènes se sont montrés incapables de durer face à un Barça qui a laissé passer l’orage. Avant de faire tomber la foudre sur la Maison Blanche. Un remake footballistique du Lièvre et de la Tortue. Au soir de la 16e journée, le Barça se retrouve leader de la Liga (avec toutefois un match de plus).
Si cela ne consolera personne côté madrilène et probablement pas le principal intéressé, Karim Benzema a profité de cette soirée pour entrer dans l’histoire du Clasico. En vingt-et-une secondes. Le temps de presser, pousser Valdes à la faute et trouver la faille (1-0, 1e). Avant le Français, personne n’avait fait trembler les filets aussi rapidement lors d’un choc entre les deux clubs. Préféré à Gonzalo Higuain et auteur d’une prestation impeccable, dans l’abnégation, l’implication et ballon au pied, l’international français a montré la voie à suivre à des Madrilènes qui se sont comportés comme des morts de faim quand les Catalans avançaient à train de sénateur. Des sénateurs qui auraient pu être punis une nouvelle fois si Benzema avait un peu plus appuyé son coup de tête (11e) ou si Cristiano Ronaldo, complètement à côté de la plaque mais maintenu sur le terrain jusqu’au coup de sifflet final, s’était montré plus convaincant qu’il ne l’a été.
Messi lance la révolte
Convaincant, Lionel Messi ne l’a pas toujours été samedi soir. Pour une fois, l’Argentin n’a pas marqué à Madrid. Il aurait même pu se faire expulser avant la pause (44e). Mais la révolte catalane est partie de ses pieds. Sur une accélération, le futur triple Ballon d’Or s’est débarrassé de ses cerbères pour servir Sanchez, qui a fini le travail comme un grand (1-1, 30e). Revenus sur la même ligne que le Real, les Blaugrana ont commencé à sortir la tête de l’eau à mesure que les Merengue s’essoufflaient. Aux quatre coins du terrain durant près d’une mi-temps, les onze madrilènes, qui restaient sur quinze victoires toutes compétitions confondues (record égalé), ont baissé de pied au retour des vestiaires. Habitués à bien terminer les matches quand les Barcelonais démarrent souvent au quart de tour, les deux ennemis ont inversé leurs rôles samedi soir. Et les champions d’Europe, sans trop en faire, ont pris les devants. Grâce à Xavi, bien aidé par le malheureux Marcelo (1-2, 53e).
José Mourinho a tenté de remettre les siens dans le bon sens en faisant appel à Kaka et Ozil. Cela n’a rien changé. CR7 n’a pas décollé. Et manqué une occasion qui aurait peut-être changé la face du match. Crispé au moment de reprendre un centre de Xabi Alonso, le Portugais a propulsé son coup de tête à côté du but de Valdes (64e). Une minute plus tard, Cesc Fabregas s’en allait plier le Clasico d’une tête plongeante (1-3, 66e). Le tournant du match ? Sans doute pas. Le Real Madrid n’avait déjà plus d’essence dans le réservoir pour stopper un FC Barcelone qui se sent à Santiago-Bernabeu comme chez lui. Les Blaugrana n’y ont plus perdu depuis mai 2008. Pep Guardiola n’était pas encore aux commandes
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