"IBRA" libère le Barça

''Ibra'' libère le Barça

Le pouvoir a changé de main. Le Real Madrid a abandonné sa première place au FC Barcelone (0-1), dimanche soir, au Camp Nou. La faute à ce diable de Zlatan Ibrahimovic, buteur quatre minutes seulement après son entrée en jeu (56e). L'international suédois a libéré ses équipiers de l'emprise madrilène. Durant plus d'une mi-temps, ils n'y étaient pas parvenus, étouffés par le pressing effréné des Merengue. Ce succès offre aux joueurs de Pep Guardiola deux points d'avance sur leur meilleur ennemi. Avec la conviction qu'ils devront certainement composer avec lui jusqu'au bout.

Le monde à l'envers. Dans une rencontre palpitante, mais usante pour les nerfs comme en attestent les deux cartons rouges récoltés par Busquets (63e) et Lassana Diarra (90e), Barcelone et le Real ont affiché un visage aux antipodes de leur réputation : stérile pour l'un, discipliné pour l'autre. Positionnés très haut sur le terrain, les Madrilènes ont longtemps empêché la construction des offensives blaugrana, contraignant Messi et ses équipiers à jouer la plupart du temps arrêté. Devant, les contre-attaques menées à vitesse grand V par le trident Kaka-Cristiano Ronaldo-Higuain ont obligé Valdes (20e) et Puyol (27e, 54e), énormes dimanche soir, à multiplier les exploits pour maintenir leur équipe dans la partie.

Le plan de jeu du Real s'est effondré quelques minutes après la sortie de Thierry Henry sur une balle récupérée près de sa surface par Piqué. Soixante mètres plus loin, Alves déboulait côté droit et trouvait Ibrahimovic qui ne s'est pas fait pas prier pour abuser du pauvre Casillas. Malgré les entrées successives de Benzema et Raul et bien qu'en supériorité numérique pendant près d'une demi-heure, le Real n'est pas parvenu à refaire son retard. Sans son gardien (89e) et la maladresse des Catalans (70e, 76e), son revers -le premier en cinq matches- aurait été plus large. Il ne le méritait pas.