Penya Barcelonista de Lisboa

dimecres, de març 31, 2010

L'IVRESSE D'UN MOMENT


Barça - Arsenal, ça promet encore
Longtemps dominé par un Barça intouchable, le choc Arsenal - Barcelone s'est achevé sur un 2-2 d'une grande intensité dramatique. Rien n'est joué.

Un 2-2 à l'extérieur, normalement, provoque un sentiment de devoir accompli pour l'équipe qui se déplaçait et de la crainte, avant le retour, pour celle qui recevait. Pas cette fois. Barcelone, qui a longtemps offert son plus beau visage à Londres, a eu trop d'occasions nettes et exercé trop de domination durant plus d'une heure pour se contenter de ce résultat. Arsenal, de son côté, s'est vu trop loin du champion d'Europe durant l'essentiel du match pour faire la fine bouche. Mais un scénario dont la Ligue des champions est assez coutumière, c'est-à-dire une fin de match complètement folle, a fait vaciller tous les repères. Arsenal est passé d'un 0-2 à un 2-2 - et à un espoir de victoire - entre la 59e et la 85e minute. Barcelone a perdu sa défense centrale sur suspension en vue des retrouvailles dans six jours. Piqué (averti) et Puyol (epxulsé, 84e) seront dans les tribunes du Camp Nou, comme si ses malheurs égalaient ceux de l'adversaire. Car Arsenal devra composer sans Fabregas, pour les mêmes raisons disciplinaires, sans Gallas claqué au mollet, peut-être sans Archavine.

Sur le papier, Arsenal a 20% de chances de passer, mais la manière qu'il a eu de ne pas se démoraliser face au niveau de l'adversaire est une promesse qu'Arsène Wenger va cultiver. Digne de ses plus belles prestations de la mythique année 2009, Barcelone avait broyé en quelques minutes, quelques secondes, l'idée que cet quart de finale était le choc entre deux formidables pouvoirs offensifs. Pendant plus d'une heure, ce fut un récital, avec une seule équipe sur le terrain, même dans ses très rares temps faibles. Messi, Xavi, Ibrahimovic et leur orchestre n'ont quasiment jamais abandonné le ballon. Ils ont condamné Arsenal à défendre bas et à courir dans le vide.

Pendant ces deux tiers de la rencontre, le Barça présidait des statistiques proprement hallucinantes de possession du ballon (autour de 70%) et de tirs cadrés. Les dix-huit premières minutes ont totalisé dix occasions très franches pour les Catalans. En 73 secondes, il y en avait déjà eu deux. Almunia, la malchance et la maladresse ultime se sont conjuguées pour arriver à un incroyable 0-0 à la pause. Mais Zlatan ne mit rien de plus que vingt-quatre secondes pour ouvrir la marque au retour des vestiaies, sur un lob astucieux (46e, 0-1), puis huit minutes pour breaker (54e, 0-2). Deux buts jumeaux, impliquant encore la naïveté de la défense londonienne, coupable d'avoir ouvert un boulevard.

Barcelone pouvait difficilement imprimer un tel rythme pendant toute la rencontre. La grande force d'Arsenal fut de s'en persuader et de ne jamais s'en détourner. Alors que l'équipe de Guardiola commençait à s'étirer sous le poids des efforts accomplis, elle a pris en plein coeur l'entrée de Walcott (66e) à la place de Sagna. L'Anglais à la vitesse prodigieuse a réduit le score sur son deuxième ballon (69e, 1 -2). Arsenal eut besoin d'un penalty pour égaliser. Puyol s'était interposé de façon un peu frustre devant Fabregas qui allait armer sa place de près. Le penalty sifflé n'était ni évident, ni scandaleux. L'Espagnol se fit justice lui-même en appuyant sa frappe (85e, 2-2). Après 90 minutes fofolles, il y a eu 17 tirs à 6 pour Barcelone, 11 cadrés à trois. Barcelone est en ballottage favorable. Mais le schmilblick n'a pas énormément avancé. Il reste juste cette certitude : au retour, ce sera pas mal aussi, normalement. - Cé. Ro.