Penya Barcelonista de Lisboa

dijous, de maig 28, 2009

Barcelone sacré roi d'Europe


Barcelone sacré roi d'Europe

Le champion d'Espagne face au champion d'Angleterre, l'équipe la plus spectaculaire de la saison face au tenant du titre, Lionel Messi face à Cristiano Ronaldo… La finale de la Ligue des Champions opposant le FC Barcelone à Manchester United promettait d'être grandiose ce mercredi. Un véritable feu d'artifice était attendu à Rome pour cette finale de rêve. Et les soucis défensifs du Barça, privé de Marquez, Abidal et Daniel Alves, donnaient un petit avantage sur le papier aux Red Devils…

Eto'o le bison

Du reste, ce sont eux qui rentraient le mieux dans cette rencontre. Beaucoup de rythme, des initiatives et un impact physique supérieur mettaient au supplice le Barça. Sylvinho sauvait d'ailleurs la maison catalane sur un tacle salvateur devant Park après un coup franc surpuissant de Ronaldo (2e). Les Anglais posaient clairement leur patte sur le match et sur le ballon. Ronaldo, lui, se régalait, sans trouver le cadre (7e, 9e). Asphyxié, le Barça réalisait alors le hold-up parfait sur sa première incursion, en contre. Iniesta perforait le rideau défensif avant de servir Eto'o. La classe et la vista du Camerounais faisaient le reste avec un crochet sur Vidic et un pointu dans la surface imparable (0-1, 10e). Un but qui coupait littéralement les jambes et l'enthousiasme des Mancuniens, bien plus méfiants. MU accusait le coup tandis que Messi se réveillait avec un coup de canon qui frôlait la barre de Van der Sar (19e). Incroyablement gênés par les petits gabarits catalans, les Red Devils ne parvenaient plus à reprendre le jeu à leur compte. Seul Ronaldo s'illustrait (21e, 23e), sans pour autant menacer Valdes. Une aubaine pour le Barça au pressing constant, parfaitement en place, solide derrière et qui tissait enfin sa toile avec son traditionnel «toque». A tel point qu'hormis un coup franc de Xavi non cadré (27e), une tête ratée de Piqué pourtant en position idéale (36 e) et une accélération fulgurante de Messi sans conséquence fâcheuse (45e), le public restait sur sa faim.

Messi plane

Au retour des vestiaires, Sir Alex Ferguson décidait de modifier son organisation en prenant davantage de risques. Tevez faisait son apparition sur le rectangle vert à la place d'Anderson. Un choix offensif, culotté mais pas vraiment payant. Car son milieu de terrain prenait l'eau. La machine espagnole se remettait en route et Manchester ne pouvait pas suivre. Henry s'amusait avec Ferdinand mais perdait son duel avec Van der Sar (48e), plus prompt qu'Eto'o dans la foulée (50e). Le Barça appuyait sur le champignon avec Messi, déséquilibré dans la surface sans que l'arbitre ne daigne intervenir (50e) tandis que Xavi, sur coup franc, touchait du bois (53e). MU dans tout ça ? Il devait attendre une erreur individuelle de Yaya Touré pour se montrer menaçant. Malheureusement, Park était lobé (56e). Conscient des limites de son équipe, puissante mais inoffensive, Ferguson tentait le tout pour le tout avec l'entrée de Berbatov à la place de Park. L'erreur fatale. Trois minutes plus tard, Xavi déposait le cuir sur la tête du petit Messi. Une extension à la Air Jordan et une tête croisée plus tard, le Barça avait fait le break (0-2, 70e). La 3e Coupe aux Grandes Oreilles ne pouvait plus échapper aux Catalans. D'autant que Valdes se montrait intraitable sur une reprise à bout portant de Ronaldo (72e). La fin de rencontre s'apparentait à une longue et lente agonie pour les Anglais, dominés de la tête et des épaules. Puyol se permettait même de manger la feuille (74e, 85e). Le Barça est sur le toit de l'Europe !

Le jeu et les joueurs

La victoire du beau jeu ! Barcelone n'aura tremblé que durant dix petites minutes durant cette finale avant de régaler le public de Rome. Par son jeu court léché, flamboyant et terriblement efficace. Iniesta a une nouvelle fois été le maestro que l'on connait. A la vision de jeu parfaite, à la technique éblouissante et aux accélérations balle au pied dévastatrices. Messi, dans son duel à distance avec Ronaldo, a pris le dessus. Ses percés axiales et sa vivacité ont fait très mal aux défenseurs anglais. Il s'est même permis d'inscrire un but de la tête, au nez et à la barbe des géants Ferdinand et Vidic. Henry, de retour de blessure, s'est montré très discret en première période. Un minimum de ballons touchés avant de retrouver ses repères en deuxième avec notamment un duel perdu avec Van der Sar. Quant à la défense, même si Yaya Touré n'a pas semblé à l'aise à un poste qui n'est pas le sien, elle a parfaitement tenu le choc malgré les absences.
Du côté de Manchester, un seul homme s'est véritablement mis en valeur, Cristiano Ronaldo. Le Portugais a beaucoup tenté, s'est montré très remuant, très percutant avec des prises de balles très vives. Mais il n'a pas su faire la différence. En fait, MU n'a joué que par à-coups, sans véritablement trouver la clé du coffre-fort catalan. Au milieu de terrain, il manquait une rampe de lancement, un véritable relais. L'absence de Fletcher, pas avare en efforts, s'est fait sentir. Car Anderson n'a pas été au niveau. Rooney, une nouvelle fois, a été très généreux dans l'engagement, dans la combativité. Mais sur le plan offensif, il n'a guère apporté malgré l'apport constant d'Evra, toujours aussi offensif. Manchester, et sa lourde défense Vidic-Ferdinand, n'avait tout simplement pas les armes pour contrer la diabolique machine espagnole.